JE FAIS MUMUSE AVEC LES MOTS

Jo, l’homme orchestre le cambriolage du siècle. Après avoir dit à ses employées, "comme vous le savez, nous avons six heures à perdre !  Faites sauter la banque !", c'est ce qu’elles ont réussis d’ailleurs ce samedi dans la nuit. Toutes éprises de Jo, les employées se sont bien fait avoir par le diable et les dix commandements. Jo est maintenant en cavale avec Oscar son ami de toujours.

Le lendemain soir après la grande vadrouille et la traversée de Paris Oscar et Jo arrivent épuisés dans une petite ville où se situe le grand restaurant qui appartient à la belle américaine, l’amoureuse de Jo.

Les spécialités du restaurant sont la soupe aux choux, le blé en herbe, il y a aussi du champagne dans l’eau qui fait des bulles. Les veinards, les bons vivants, comme des gamins, affamés, ils se disputent l’aile ou la cuisse qui reste de la carcasse du poulet.

Après le dîner, entre Jo et Oscar, c’est la zizanie, Jo est avare, le rêve d’être millionnaire d’un jour s’est enfin exhaussé, il garde l’argent pour les grandes vacances. Tous les deux se disputent et choisissent chacun de leur côté une chambre d’hôtel, leur dernier refuge pour la nuit.

Ni vu, ni connu Jo prend l’escalier de service puis va rejoindre son amante légère et court vêtue, la belle américaine. Jo a la tentation de Barbizon, il veut lui faire des bébés à gogo, les hommes ne pensent qu’à ça se dit-elle, mais elle l’aime, c’est l’amant de paille, son capitaine Pantoufle, s’amuse-t-elle à lui dire.

Après avoir passé une nuit de folie douce, Jo souffle à l’oreille de sa belle : Bonjour Sourire, tu sais ma femme est formidable, tu n’es pas la poison, mais je dois te laisser maintenant.

Il lui dit aussi que l’amour n’est pas un péché, qu’il vit la vie d’un honnête homme. Sacré menteur ce Jo c’est le roi du bla bla bla, les sept pêchés capitaux, il les connaît bien.

Quant à Oscar, petit gars dans sa courte tête, lorsqu’il quitte l’hôtel, il a laissé son doudou, le petit baigneur qui fait pouic-pouic sur le lit avec ses empreintes. C’est tout à fait lui le corniaud des deux voyous.

Suite aux portraits parus aux actualités, un témoin le gentleman d'Epsom, un vieux monsieur surnommé le tatoué aurait vu Jo et Oscar sur le chemin de l’hôtel, il a aussi écouté leur conversation, Jo disait : demain, nous irons à Deauville. Le tatoué fait appel au gendarme et aux gendarmettes, ainsi que le capitaine Fracasse qui mène l’enquête.

Le gendarme en balade les croise. Il prévient ses collègues : venez vite, faites-moi confiance, c’est bien eux.

C’est la folie des grandeurs, sur un arbre perché, Ademai au poste frontière surveille la rue où s’approchent nos deux amis.

En civil, le capitaine fracasse la tête de Jo qui s’écroule, Oscar ne réagit pas, il pense à la vendetta.

Si tu bouges s’exclame le capitaine Fracasse, tu vas manger les pissenlits par la racine, rends-toi, le crime ne paie pas, fiere de lui d’avoir arrêté les deux malfrats.

Vous verrez la vie à deux dans une cellule est très dure, en prison, les pépés font la loi, la loi des rues existe aussi.

La bouffe c’est comme un cheveu sur la soupe, certains l'aiment froide, ce n’est pas une vie de famille comme papa, maman, ma femme et moi. Le procès se passera à huis clos, fini le frou-frou et ce n’est pas un poisson d’avril. Allez oust ! Vous deux, direction la prison.

Véronique - 20 mars 2013